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18 août, 10h30 : les 5 paroxysmes précédents
ayant eu lieu tous les 6 jours, je décide de monter et de me
placer au Belvédère six jours après le 10ème
paroxysme, même si aucun signe précurseur (petits panaches
bruns) n'a été observé encore. Les groupes de touristes
encadrés par un guide de l'Etna font le "grand" tour
classique qui maintenant passe au pied du nouveau cône actif du
Sud-Est.
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10h40 : on
voit nettement sur le flanc du nouveau cône actif la petite partie
qui a glissé sous la pression des coulées de lave du 12
août et qui témoigne de la fragilisation du cône,
avec un risque éventuel d'effondrement, libérant la voie
à des "coulées pyroclastiques".
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19 août,
9h50 : après une nuit entière passée près
de la Torre sans l'ombre d'une activité, je suis réveillé
à 5h30 par un coup de canon du Sud-Est qui projette quelques
bombes par-dessus la lèvre du cratère : enfin, avec 48h
de retard, l'activité redémarre ! Je monte sur le nouveau
cône et hésite à aller à son sommet, pour
enfin y renoncer. Certes, l'activité est inexistante mais si
des guides de l'Etna me voient en redescendre, ils risquent de ne pas
apprécier... Tout l'après-midi, je vois des groupes passer
au pied de l'échancrure du nouveau cône qui explose au
moins 2 fois, projetant des bombes qui ricochent jusqu'à sa base
et font partir précipitamment touristes et guides...
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18h44 : avec
le retour des derniers cars de la Funivia, je me retrouve de nouveau
seul sur le volcan. Le soir tombe et les nuages bas filtrent la lumière,
créant une atmosphère fantomatique. Je décide d'abord
de passer la nuit où j'ai passé toute ma journée,
au Belvédère mais plus les heures passent, plus je suis
perplexe et anxieux de savoir si je ne prends pas des risque démesurés
: le Sud-Est ne se comporte pas comme précédemment, avec
une activité strombolienne précurseur presqu'inexistante,
le vent ne cesse de tourner et de nuit, en cas de paroxysme, impossible
de savoir si je vais être dans la zone de retombées. Et
cet endroit est tout de même bien plus près du cône
actif...
Je me décide à aller dormir au pied du premier cône
2002, qui me semble offrir une ligne de repli ou de fuite bien plus
commode. En fait, j'aurais dû aller dormir sur le seuil de l'ancienne
Torre dont le toit bétonné est la seule structure susceptible
de résister à d'éventuelles bombes. L'activité
au cours de la nuit est inexistante, ce qui ne m'empêche pas de
me réveiller et de scruter nerveusement le volcan.
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20 août,
5h25 : à mon réveil, des coulées se sont mises
en place à la base du nouveau cône, sans activité
strombolienne. Normalement, il va se passer plusieurs heures avant un
redémarrage complet de l'activité éruptive. Avec
les toutes premières lueurs de l'aube, une activité strombolienne
éphémère mais consistante me laisse espérer
un beau spectacle. Je
plie mes affaires et me repositionne au Belvédère.


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6h : l'aube
et sa belle lumière me permet d'apprécier le spectacle
de cette épaisse coulée qui descend le nouveau cône.
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6h48 : la
coulée continue gentiment à s'étirer, sans que
la moindre activité strombolienne ne se manifeste. J'apprécie
cependant d'être seul, là, devant ce spectacle paisible,
sachant que c'est le calme avant la tempête...

7h30 : dernières
minutes de solitude. Un 4x4 de l'Institut de Catane arrive et les volcanologues
partent échantillonner la coulée. Peu après, deux
touristes montés à toute vapeur après avoir vu
les coulées de Taormine... puis le chef guide de l'Etna, venu
se rendre compte de la situation avec un cameraman de la télé
sicilienne.

8h59 : l'activité
strombolienne, après être montée en intensité
et fréquence, s'emballe brutalement. Le paroxysme se rapproche
bien plus vite que prévu.